Catholique.org - Questions essentielles

Une seule chose nous manque

Réflexion :

- 1) Les dispositions de ce jeune homme face au Christ paraissent excellentes. Il prend lui-même l’initiative de se rapprocher du Christ. Il lui pose la question la plus sérieuse et la plus importante de sa vie : la question de la vie éternelle. Il n’est pas un intellectuel curieux de savoir comment cela se passe « là-haut ». Sa question est pratique : Que dois-je faire ? Il paraît tout disposé à faire ce que Jésus Christ lui indiquera pour atteindre le bonheur et la vie éternelle.

- 2) Jésus aime ce jeune, enthousiaste et plein d’ardeur. Jésus pose sur lui un regard plein d’amour. Sur chacun d’entre nous, appelés par le baptême à la vie chrétienne, Jésus pose le même regard. Puis, Jésus lui fait un cadeau. Il lui demande de Le suivre, comme les apôtres auxquels il a dit un jour « suis-moi ». Jésus lui donne de connaître la condition nécessaire : se sentir détaché et tout abandonner pour se donner complètement à Lui. Jésus nous rappelle ici que notre amour pour Dieu doit se concrétiser par des actes. Il nous invite à laisser de côté les choses matérielles superflues, des situations confortables et certaines de nos habitudes pour choisir des biens d’une plus grande valeur. Or, dans ce récit, le jeune homme : « a tourné le dos au Christ ». Ensuite, nous ne savons plus rien de lui ; il s’est perdu dans cette foule humaine anonyme, de tous les siècles et de tous les hémisphères. Il aurait pu être un apôtre aux côtés de Pierre, Jean et Jacques, amener la lumière du Christ à des peuples qui ne le connaissaient pas, mourir en Le confessant et devenir aujourd’hui un exemple de don de soi…Au contraire, pour nous aujourd’hui il est seulement un modèle de lâcheté et d’incohérence ou de manque de sincérité, dans son désir de suivre le Christ. Ce n’est pas une exigence subjective mais une des lois du Règne que le Christ établit lors qu’Il dit : « Si le grain de blé ne meurt, il demeure seul ; s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12,24) cf. lettre du P. Marcial Maciel, écrite le 1er août 1970.

- 3) Dans l’Eglise, ceux qui se consacrent à Dieu font vœux de pauvreté, d’obéissance et de chasteté. Ils choisissent Dieu comme unique possession. Ils donnent tout leur cœur à Jésus Christ afin de ne servir qu’un seul maître. Ils choissent d’aimer et de servir tous les hommes en Lui et pour Lui. C’est un appel qui provient de l’amour du Père pour nous.
Dans ce récit, l’appel du Christ n’a pas été accueilli. L’attachement aux richesses peut être, comme pour ce jeune homme, un obstacle pour suivre le Christ. Cet attachement peut faire échouer une vocation à la vie consacrée ou au sacerdoce tout comme il peut freiner la réponse à l’appel que tous les baptisés ont reçu à la sainteté et à l’engagement apostolique et missionnaire.

Parfois, nous sommes si préoccupés par les choses matérielles que nous ne pouvons même pas donner un peu de notre temps à la prière, à l’enseignement du catéchisme, au service de nos frères. Chacun de nous a une forme ou une autre d’attachement aux choses de la terre. Cependant, nous nous rendons bien compte qu’elles ne remplissent pas notre âme. Dieu est la source même de notre véritable richesse : Le choisir, c’est choisir tout.

Prière

Dieu, Père de tous les dons, qui appelle des jeunes à tout laisser pour suivre ton Fils et pour servir leurs frères, continue à soutenir vos élus pour qu’ils prennent avec générosité le chemin du sacerdoce et de la vie consacrée et qu’ils persévèrent dans la joie. Accorde-nous un cœur pauvre et généreux, pour le Christ, notre Seigneur. Amen.

Résolution

Demander à Dieu de susciter de nombreuses vocations à la vie religieuse.