Catholique.org - Questions essentielles

Honorer la Parole de Dieu

Prière d'introduction
Ce matin, Seigneur, je veux t’honorer avec mon cœur, mon âme et tout mon être, dans la vérité de ce que je suis, c’est-à-dire une pauvre créature. Ne regarde pas mes lèvres, car elles sont souvent traîtresses. Regarde ce que mon cœur désire le plus : habiter ta maison.

Demande
Fais, Seigneur, que je ne m’attache jamais à mes petites traditions ou mes petites habitudes mais que mon cœur soit chaque matin toujours plus attiré par toi.

Points de réflexion

1. Ce n’est pas la première fois que le Christ doit rendre des comptes pour des actes qu’il n’a pas commis. De toute évidence, lui-même a respecté les traditions du lavement des mains. Seuls les disciples n’avaient pas pris soin de le faire. L’avaient-ils fait au moins une fois dans leur vie ? La majorité des disciples du Christ n’étaient pas issus de ces milieux aristocratiques, soucieux d’apparences, reflet inconscient d’un désir de confort spirituel ou de contrôle. Jésus n’a jamais voulu les introduire dans ce monde-là et veut de toute évidence les en écarter.

2. Mais pourquoi le Christ fustige-t-il aussi durement ses auditeurs ? Qu’y a-t-il de si grave et de si dangereux dans des pratiques si extérieures ? Jésus sait très bien que le cœur de l’homme est inconstant. Nos passions, nos humeurs, nos sentiments et les circonstances de la vie sont autant d’éléments qui viennent perturber notre âme. Face à cela, l’homme est bien souvent impuissant. Or l’homme ne veut pas, ne peut pas se voir impuissant face à quelque chose qui se trouve au plus profond de lui. Notre instinct nous incite naturellement à contrôler et à dominer le monde qui nous entoure. L’homme éprouve aussi le besoin de contrôler et de dominer (à sa façon) le monde divin. Les rituels des pharisiens peuvent aussi avoir ce sens-là : si j’accomplis à la lettre ce que Dieu me demande, alors il va, et même il doit me bénir.

3. Mais là, nous sommes très loin de l’amour pour Dieu que Jésus est venu nous faire connaître. Jésus veut nous guérir de cette maladie du dictateur. À ses disciples, il n’apprend pas à faire tel ou tel rite. Même l’institution de l’Eucharistie n’a pas été très formalisée. Il leur apprend la douceur, la patience, la foi, le don de soi. Il veut aller à la recherche, à travers ses enseignements et son exemple, de l’homme dans sa plus profonde intimité. Et c’est justement cette intimité fragile et blessée que Dieu attend.

Dialogue avec le Christ
Seigneur, qu’importe si mes lèvres ne peuvent rien dire ! Tu vois mon cœur, avec sa charge de honte, de souffrance et de peine. Je te le donne, il est à toi.

Résolution
Faire une prière d’abandon.