Catholique.org - Questions essentielles

Si Dieu est Amour, pourquoi le mal, la guerre, les souffrances ?

- La présence du mal dans le monde est un mystère que nous ne comprenons pas pleinement et auquel aucune religion n’apporte une réponse pleinement satisfaisante (fatalité, illusion, tout vient de Dieu, il faut seulement le fuir...).
Cependant, on peut chercher des éléments de réponse :

- Si Dieu est amour, cela implique forcément qu’il nous laisse libre.
L’amour sans la liberté, c’est du viol.
Une bonne action imposée, c’est de l’esclavage.

- Dieu ne fait pas de nous des marionnettes.

- Dieu est le premier à souffrir du mal.
Si nous qui sommes tellement centrés sur nous même nous pouvons nous attrister de la souffrance que subit un autre, quelle n’est pas la douleur du cœur tout aimant du Père !
Il est absolument faux de l’imaginer spectateur indifférent, voir même cruel, de tout le mal commis sur terre.

- Dieu est innocent du mal.
Il ne l’a jamais voulu et ne l’a pas créé, mais il a laissé à l’homme le trésor de la liberté, trésor que ce dernier a utilisé de façon biaisée, c’est à dire en se détournant de Dieu.
Ainsi le péché, et avec lui la mort et la souffrance, a pu entrer dans la monde.

- Cette liberté d’action, l’homme peut, aujourd’hui encore, l’orienter vers le bien comme vers le mal.
Il peut choisir de la diriger vers les chemins de vie que Dieu a montré (dans la Bible, dans notre conscience, à travers ce que nous dit l’Eglise), ou vers des chemins de mort si il agit en égoïste (domination, possession sans partage...).

- Si les hommes acceptaient de vivre pleinement l’Evangile, alors toute forme de guerre, meurtre, viol, vol, divorce, sida et famine disparaîtraient aussitôt.
Et Dieu donne la force de vivre le exigences radicales qu’Il nous propose (voir les grands témoins comme Mère Thérésa, Martin Luther King, l’Abbé Pierre et tant d’autres).
Le monde aurait alors un visage bien différent.
Mais même si c’est une voie qui offre le bonheur, ou du moins la dignité pour tous, elle est exigeante, et bien peu acceptent de la vivre vraiment. On ne peut pas en rendre Dieu responsable.

- Le monde et toute la création a été confié à l’homme. Celui-ci peut choisir de le détruire ou de le faire prospérer.

- La réponse ultime que Jésus donne à la souffrance, c’est de l’avoir prise sur LUI par le sacrifice de la croix, et d’avoir aimé les hommes jusque dans cette souffrance. En faisant cela, tout homme qui souffre peut unir sa propre souffrance à celle de Jésus, et peut trouver en Jésus la force de donner un sens à sa vie, la force d’aimer malgrès la souffrance, voire même dans la souffrance.

La souffrance est devenu le lieu mystèrieux d’un développement du cœur, capable d’aimer Dieu et ses frères dans une nouvelle dimension.