Catholique.org - Questions essentielles

Combien de fois ?

Prière d’introduction Seigneur Jésus, en ce temps de Carême, afin de mieux me préparer à Pâques qui approche, je me tourne vers toi. Tu as été généreux envers moi. Tu as été miséricordieux envers moi. Tu m’as très souvent pardonné et tu as effacé toute ma dette. Pendant cette méditation, aide-moi à comprendre à quel point tu es compatissant et à apprendre à montrer la même compassion à d’autres. Accorde-moi cette grâce afin que je puisse vivre selon ta loi d’amour.

Demande Seigneur, remplis-moi d’un grand esprit de pardon.

Points de réflexion

1. Soixante-dix-sept fois. La réponse symbolique de Jésus étonne Pierre. La profondeur de la miséricorde divine, telle qu’elle est décrite ici par Jésus, nous étonne aussi. Nous, comme Pierre, nous nous trouvons déjà bien généreux quand nous pardonnons aux autres de manière limitée - sept fois. Mais Jésus pardonne d’une façon illimitée - "soixante-dix-sept" fois - et nous enseigne à faire de même. Cette parabole nous montre le caractère infini de la miséricorde de Dieu pour chacun de nous. Il nous appelle à l’imiter dans cette vertu, caractéristique des chrétiens. Comme nous l’enseigne l’apôtre Paul : ‘Supportez-vous les uns les autres, et pardonnez si vous avez eu à vous plaindre d’un autre. Comme le Seigneur vous a pardonné, pardonnez vous aussi.’ (Col 3,13)

2. ‘Prends patience envers moi !’ L’esclave qui doit les dix mille talents représente chacun de nous devant Dieu. Nous devons tout à Dieu et sans son aide nous ne pouvons pas nous libérer de nos péchés. Pourtant Dieu dans sa pitié a choisi de nous pardonner. En recevant l’amour patient de Dieu, nos vies ont été changées. Le pardon, reçu dans le sacrement de la réconciliation, est « une renaissance spirituelle, qui transforme le pénitent en une nouvelle créature ». Benoît XVI (Rome, 19 février 2007) En revanche, comme l’âme qui résiste à l’amour est malheureuse ! Le serviteur impitoyable est peu disposé à aimer parce qu’il s’est fermé à l’amour. Son maître montre de la compassion en le libérant de toutes ses dettes. Malheureusement, même cet acte généreux n’attendrit pas son cœur. Il refuse d’aimer parce que son cœur est centré sur son propre égocentrisme. Il n’y a pas d’amour parce qu’il n’y a pas de gratitude. Jésus-Christ veut que nous soyons des instruments de son amour. Le fruit d’une bonne confession est la compassion avec laquelle nous traitons les autres. Il doit y avoir un changement dans notre comportement. Une âme qui reconnaît les dons reçus désire les partager avec d’autres. Est-ce que je suis toujours disposé à partager le don du pardon que j’ai reçu ? Envers qui ai-je manqué de miséricorde ?

3. ‘Serviteur mauvais !’ En dépit du grand amour que nous avons reçu, nous sommes parfois impitoyables envers nos proches, tout comme l’esclave dont la dette a été pardonnée. L’esclave pardonné devient mauvais puisqu’il il "ne pardonne pas comme il a été pardonné." Comme il est facile d’oublier l’amour de Dieu quand nous pensons à notre propre intérêt immédiat ! Nous devenons alors comme le serviteur mauvais, en oubliant Dieu et en exigeant une justice purement humaine pour ceux qui nous entourent- la famille, les amis et les associés en affaires. Le Saint Père nous dit qu’il est nécessaire que les baptisés redécouvrent le sacrement de la confession afin de pouvoir faire l’expérience de « la puissance rénovatrice et sans mesure de l’amour divin » Benoît XVI (Rome, 19 février 2007).

Dialogue avec le Christ Merci Seigneur pour ce temps de prière. Je reconnais que tu m’as fait miséricorde en me remettant l’immense dette que j’ai envers toi. Merci pour toutes les occasions que tu m’as données pour me reprendre. Merci pour la liberté que tu m’as donnée. Ne permets pas que je rejette les requêtes de ceux qui me demandent pardon de tout coeur. Pendant ce temps de carême, aide-moi à pratiquer la miséricorde envers ceux qui me doivent quelque chose ou m’offensent.

Résolution Je penserai à quelqu’un qui m’a offensé et je demanderai à Dieu de m’aider à le pardonner.