Catholique.org - Questions essentielles

Une foi vivante

Réflexion

- 1. Le Christ, sans la croix, ne sera jamais à la hauteur.
Les disciples dans l’évangile d’aujourd’hui ont quitté Jérusalem complètement déçus : leur Messie a été tué et, avec lui, leurs rêves de restauration du Royaume d’Israël. La croix a brisé leurs espoirs, mais ces espoirs n’ont pas disparu pour autant. Peut être n’avaient-ils jamais compris le discours de Jésus parce qu’au fond d’eux mêmes, ils ne voulait pas ce genre de messie. Chaque fois que nous essayons d’enlever la croix de notre vie, nous finissons par extraire Jésus de notre vie. Il n’y a pas de Christ sans croix, comme nous le dit saint Paul : J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. Galates 2,19.

- 2. Jésus fait toujours le premier pas.
Les disciples avaient tout laissé tomber et ils s’en retournaient à leur vie d’avant. Nous réagissons parfois comme eux : nous abandonnons le Christ et nous essayons d’arranger les choses par nous mêmes, mais ceci nous conduit toujours à l’échec. Puis, Jésus apparaît de nulle part et s’intéresse à leur conversation. Jésus fait toujours le premier pas dans nos vies. Peu importe notre occupation, il s’y intéresse et il veut nous aider ; nous devons seulement lui donner une chance, l’écouter et laisser ses paroles brûler dans nos cœurs.

- 3. Leur foi est guérie.
Comme leurs cœurs ont été remplis de joie quand ils ont reconnu Jésus ! Et puis, il a disparu ! Il est intéressant de remarquer que les disciples ne sont pas tombés de nouveau en « dépression » parce qu’ils avaient « perdu » Jésus. Au contraire, leurs cœurs étaient en feu ; ils sont retournés en courant à Jérusalem, convaincus que Jésus était en vie. Leur foi a ressuscité. Elle se fonde désormais sur l’Ecriture et sur l’Eucharistie. Jésus avait rétabli leur foi.

Il est difficile de croire que Jésus est tout près quand les difficultés surgissent. Nous avons l’impression que Jésus s’éloigne, alors qu’il est plus proche que jamais. Pour moi, la foi n’est pas le simple sentiment de la présence de Dieu ou de la volonté de Dieu dans ma vie. Pour moi, croire c’est me donner, m’offrir à Dieu, me remettre à Lui aveuglément. Pour moi, croire c’est me laisser conquérir par son amour, pour sa cause, sans réserve. Pour moi, croire c’est cheminer, souffrir, lutter, tomber et me relever, en essayant d’être fidèle à un Dieu qui m’appelle et que je ne vois pas. Pour moi, croire c’est m’élancer dans l’obscurité de la nuit, en suivant une étoile que j’ai vue un jour et qui m’emmène je ne sais où. Pour moi, croire c’est supporter les bouleversements, les surprises, les fatigues, les sursauts de ma fidélité. Pour moi, croire c’est me fier à Dieu et me confier en Lui. Lettre du Père Martial Maciel, L.C. du 16 mars 1981

Prière

Seigneur Jésus, je crois : vient au secours de mon incrédulité. Trop souvent, je m’embourbe et je cherche des signes. Que la croix me soit une véritable source de force, parce que Tu es là avec ton bâton et ta houlette qui me consolent.(ps 23)

Résolution

S’efforcer de rester joyeux quand les choses vont mal.