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Les divorcés peuvent-ils communier ?

Pour répondre à cette question, on doit d’abord préciser deux choses. La première, c’est que l’Église, "ne peut pas séparer ce que Dieu a uni" (Mt 19, 6) : Une fois marié, vous êtes marié pour toujours, jusqu’à ce que la mort vous sépare (D’oú l’importance de bien se préparer au mariage !). Deuxièmement, le non-accès à la communion ne s’applique pas aux personnes divorcées, mais aux personnes divorcées-remariées.

L’Église reconnaît cependant que dans certains cas, il vaut mieux que les époux ne vivent plus ensemble, peut-être pour le bien des enfants ou la sécurité de l’un des époux. Elle se remet aussi aux autorités civiles pour arranger la juste distribution des biens ainsi que la garde des enfants. Cela se fait à travers un divorce civil.
Un avocat civil, du moins s’il n’est pas catholique, vous dira que le divorce civil « dissout » le mariage, mais ceci n’est vrai que selon le droit civil. Le mariage est un sacrement et ne peut être modifié par une détermination civile. Seule la mort rompt le sacrement du mariage (CEC 1640).

Si un personne divorcée n’essait pas de se remarier, elle peut continuer à recevoir la Communion. Mais si un époux se remarie alors que l’autre conjoint est encore en vie, il commet un adultère. C’est pourquoi l’Eglise, sans juger ni condamner personne, invite ces personnes - souvent très généreuses et profondément éprouvées par la vie - à renoncer à cette union, contraire aux 6ème Commandement ("Tu ne commettras pas d’adultère" Ex 20, 14 ; Dt 5, 17)..

Les divorcés remariés appartiennent toutefois à l’Eglise, qui les accueille et les suit avec une attention particulière afin qu’ils cultivent un style de vie chrétien de différentes manières : participation à la messe (même s’ils ne reçoivent pas la communion), écoute de la Parole de Dieu, adoration eucharistique, prière, participation à la vie communautaire, dialogue confiant avec un prêtre ou un maître de vie spirituelle, et engagement à vivre la charité, les œuvres de pénitence, ainsi que l’engagement éducatif envers les enfants.

L’Eglise reconnaît parfois la "nullité" d’une mariage. Il ne s’agit pas d’un divorce, mais d’une reconnaissance officielle que le mariage n’a pas eu lieu, parce qu’il manquait un élément fondamental (le plein consentement de l’un des époux, le manque de formation...). Il arrive parfois que, aveuglé par la passion amoureuse, une jeune personne s’engage dans un mariage sans en réaliser les conséquences. Si cette personne ne reçoit pas la formation requise de préparation au mariage, il probable que le mariage ne soit pas valide. Il faut alors faire appel au service d’annulation de mariage du diocèse pour ouvrir une enquête. Si cette dernière conclue à la nullité du mariage, la personne a le droit de se "marier". Notez bien, il ne s’agit pas d’un "re-mariage", mais d’un seul et unique "mariage".