Catholique.org - Questions essentielles

Tout sur le mariage

- Pourquoi se marier à l’Eglise ?
- Que dit la Bible sur le mariage ?
- Que signifie un mariage chrétien ?
- Qui a inventé le mariage chrétien ?
- Qui peut célébrer un mariage ?
- Est-on encore libre après le mariage ?
- Que devient le maraige après la mort d’un époux ?

POURQUOI SE MARIER A L’EGLISE ?

QUE DIT LA BIBLE SUR LE MARIAGE ?

Jésus a affirmé l’indissolubilité du mariage en se référant, par delà la loi de Moise, au dessein créateur de la Genèse, . Questionné par un d’un pharisien sur la répudiation, Jésus répond : "N’avez vous pas lu que le créateur des l’origine les fit homme et femme et qu’il a dit : l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et les deux ne feront qu’une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Et bien ce que Dieu a uni, l’homme ne doit pas le séparer" (Mt 19/3-6). La répudiation tolérée "à cause de la dureté des cœurs" est exclue dans le Royaume de Dieu.

Jésus a enseigne aussi qu’on commet un adultère, si on répudie sa femme, sauf s’il s’agit d’une épouse illégitime, et qu’on en épouse une autre ou si on épouse une femme répudiée par son mari (Mt 5/32 et 19/9, Luc 16/18)

Après une conversion, le mariage, précédement contracté du nouveau chrétien avec un non croyant, peut être dissout ;si son conjoint n’accepte pas la conversion mais seulement du fait de la partie non-croyante : selon l’enseignement de St Paul "Si un frère a une femme non croyante qui consente à cohabiter avec lui, qu’il ne la renvoie pas ... Mais si la partie non croyante veut se séparer, qu’elle se sépare. En pareil cas, le frère ou la sœur ne sont pas liés" (1Co 7/12-16). C’est le "privilège paulin".

Il y a souvent une confusion de terme autour de cette formule, certes le sacrement de mariage ne peut être reçu que de son vivant, comme tous les sacrements, mais les liens qu’il crée entre époux sont perpétuels. Cependant, en cas de décès de l’un des conjoint, le remariage est licite selon l’enseignement de St Paul : "La femme demeure liée à son mari aussi longtemps qu’il vit. Mais si le mari meurt, elle est libre d’épouser qui elle veut, dans le Seigneur seulement." (1 Co 7/39)

St Paul présente le mariage des chrétiens comme le signe visible de l’union du Christ et de l’Église. "L’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et les deux ne feront qu’une seule chair. Ce mystère est de grande portée ; je veux dire qu’il s’applique au Christ et à l’Église (Eph 5/31) Le mariage est un grand mystère par rapport au Christ et à l’Église. C’est le signe visible d’une réalité spirituelle

QUE SIGNIFIE LE MARIAGE CHRÉTIEN ?

De même que l’eau pour le baptême ou l’huile pour la confirmation sont les signes visibles de l’action de Dieu et de sa grâce, de même selon saint Paul (Eph 5/23-32), l’union des époux chrétien est le signe visible d’une réalité spirituelle l’union du Christ et de l’Église. Le sacrement de mariage est le signe visible de l’action de Dieu qui d’une part réalise un lien sacré entre les époux et d’autre part leur donne sa grâce pour vivre leur union conjugale.

Le sacrement du mariage confère aux époux chrétiens des grâces spéciales qui leur permettront d’accomplir leur vocation, les grâces nécessaires pour vivre saintement et pour bien élever leurs enfants. Il donne aux époux la grâce de s’aimer de l’amour dont le Christ a aimé son Église. - Il y a donc deux réalités dans le sacrement du mariage : le lien du mariage et les grâces du mariage.

QUI A INVENTE LE MARIAGE CHRÉTIEN ?

C’est Dieu qui a institué le Mariage et c’est Notre Seigneur Jésus-Christ qui en fait un Sacrement. On ne trouve pas, dans l’Écriture Sainte, de texte relatant l’institution elle-même du sacrement de mariage par Jésus. Mais cette institution du sacrement se déduit de l’attitude que Jésus a eue envers le mariage, et des précisions qu’Il a données à son sujet : Après avoir dit les paroles que nous avons rapportées ci-dessus, Jésus déclara : "Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni !" (Mt 19/6). - Ce n’est qu’au XIIIème siècle que le sacrement de mariage a été inscrit officiellement dans la liste des sept sacrements,

QUI PEUT CÉLÉBRER UN MARIAGE ?

Dans la liturgie du rite latin ce sont les époux eux-mêmes qui sont les ministres du sacrement de mariage et celui-ci est réalisé au moments où les époux échangent leurs consentements mutuels en présence d’un prêtre ou d’un diacre. ils se confèrent mutuellement le sacrement. Ce n’est pas une expression exacte de dire que le mariage est fait par le prêtre ou par le diacre.
Dans la liturgie catholique du rite oriental, on considère que c’est le Prêtre qui est le ministre de ce sacrement.

EST-ON ENCORE LIBRE APRÈS LE MARIAGE ?

Le mariage est un engagement pris devant Dieu. Le mariage est un engagement libre pris devant Dieu par amour entre un homme et une femme, qui se choisissent pour vivre toute leur vie « dans la liberté des enfants de Dieu. » (Gal 4, 1)

Ses caractéristiques sont : la liberté, la fidélité, l’indissolubilité et la fécondité. Ces différents points de l’engagement sont nécessaires pour la validité du sacrement.

QUE DEVIENT LE MARIAGE APRÈS LA MORT D’UN DES ÉPOUX ?

"Quoique cela déçoivent certains couples qui voudraient que le mariage soit éternel, le sacrement de mariage est pour la vie terrestre. Si l’un meurt, l’autre peut de remarier. On s’engage pour toute la vie du couple. Jésus en effet a dit "A la résurrection, on ne prend ni femme, ni mari, on est comme les anges dans le ciel" (Mt 22/30)"

Nous lisons, ou entendons, trop souvent cette affirmation qui laisse sous-entendre que les liens familiaux tissés sur cette terre n’existeront pas au ciel. Naturellement c’est inexact et heureusement ! Comment imaginer que tout l’amour ayant existé au sein de nos familles puissent disparaître au ciel.

En fait, il s’agit là d’une interprétation erronée de l’évangile, le père Cantalamessa, théologien, prédicateur de la Maison Pontificale nous le dit clairement : "Interprétant de manière erronée cette phrase du Christ, certaines personnes ont affirmé que le mariage n’a aucune continuation au ciel. Par cette phrase, Jésus rejette l’idée caricaturale que les Sadducéens présentent de l’au-delà, comme s’il s’agissait d’une simple continuation des relations terrestres entre les conjoints ; il n’exclut pas le fait que ceux-ci puissent retrouver, en Dieu, le lien qui les a unis sur la terre."