Catholique.org - Questions essentielles

A qui la faute ?

Prière d’introduction Père, je viens vers toi comme l’aveugle-né. Je dépends totalement de ta grâce. Que la preuve de mon amour pour toi soit mon ouverture totale aux grâces que tu me donneras à travers cette méditation.

Demande Seigneur, fais que ma foi grandisse face à l’adversité.

Points de réflexion

1. A qui la faute ? Imaginons cette scène : au bord de la route, un homme aveugle depuis la naissance est assis à longueur de journée, se lamentant et mendiant quelques piécettes. Certaines personnes, mues par la compassion, laissent tomber une pièce de monnaie dans son bol, pensant en eux-mêmes, "Pauvre diable, vraiment il doit être un grand pécheur." Les disciples, bien qu’ils aient entendu les paraboles de miséricorde de Jésus , se demandent aussi si le malheur de cet homme n’est pas une punition. Voulant éviter un jugement rapide, ils proposent une autre possibilité : peut-être ce sont ses parents qui ont fauté ? Combien de fois, quand les malheurs arrivent, nous nous demandons si Dieu nous aime vraiment, s’il nous a oubliés, s’il se soucie vraiment de ce qui nous arrive. La réponse de Jésus à ce manque de foi est aussi directe que réconfortante : " Ni lui, ni ses parents. Mais l’action de Dieu devait se manifester en lui. "

2. La foi peut se fortifier aux moments d’adversité. La punition divine n’était donc pas l’explication de la cécité de cet homme. Elle allait, au contraire, permettre une mission divine de se réaliser. Comment les œuvres de Dieu se manifesteraient-ils en lui ? S’il ne s’agissait que d’une guérison physique, l’histoire se terminerait là à Siloé au moment où cet homme retrouve la vue. Au lieu de cela, l’évangéliste nous raconte ce qui se passe après. La vie simple du mendiant aveugle-né est devenue terriblement compliquée. Au lieu d’être accueilli par ses amis et sa famille se réjouissant du miracle, il rencontre la confrontation. La mésaventure est de taille ; l’hostilité des pharisiens est tangible. Pourtant, l’homme reste immuable dans sa foi en Jésus. En fait, avec chaque attaque à sa crédibilité et alors même que ses parents se tiennent prudemment à distance, l’attachement de l’homme à Jésus grandit encore. Voyons de quelle manière il parle de Jésus : "l’homme Jésus"… "il est un prophète"… "je crois, Seigneur." De l’"homme" au "prophète" au "Seigneur" : c’est l’œuvre de Dieu qui brille à travers cet apôtre peu probable ! Regardons les situations qui dans notre vie défient notre foi. Pourrions-nous, comme cet homme, renverser les choses et en faire des occasions pour grandir dans notre foi ? Comme lui, pourrions-nous devenir de meilleurs témoins de Jésus ?

3. Il se prosterna devant lui. La foi ne se développe pas seulement à travers l’adversité. Elle peut parfois faire un saut de géant. A aucun autre endroit du Nouveau Testament, avant la Résurrection, quelqu’un ne se prosterne en adoration devant Jésus. Cet homme, autrefois aveugle, est maintenant doué d’une vision éblouissante : Jésus est Seigneur, Jésus est Dieu ! Ce don est si grand, si merveilleux, qu’il ne peut l’ignorer. Il a été chassé de la synagogue ce qui, selon la culture juive de l’époque, était une sentence morale terrible ; rejeté par son peuple, il était devenu un paria. Pourtant il n’a aucun regret. La vision de la vérité spirituelle, la réalisation étonnante de la personne de Jésus vaut tous les sacrifices.

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, je désire ardemment vivre de manière à te plaire en toutes choses. Aide-moi à reconnaitre lorsque tu désires effectuer des œuvres de Dieu à travers moi. Souvent je suis lent à voir la valeur positive d’une contrariété passagère. Mais je sais qu’avec ton aide je peux devenir un de tes témoins. Comme l’homme dont tu as guéri la cécité, je crie vers toi, "Je crois, Seigneur !"

Résolution Chaque fois que je rencontrerai une adversité, je ferai un acte de foi.