Catholique.org - Questions essentielles

Le semeur et le grain semé

Réflexion

1. Le don de Dieu et notre refus. Nous devons être honnêtes avec nous-mêmes et avec Dieu. Dieu m’a envoyé beaucoup de grâces : ont-elles germées, ou ont-elles été étouffées par ce que je vivais au moins une partie du temps dans un état de péché mortel ? Comment l’amitié avec Dieu peut-elle se développer et s’épanouir, si les conditions minimums de respect et d’amour ne sont pas présentes ? Une âme desséchée par le péché ne peut pas porter de fruit. Elle s’ endurcit et elle doit se tourner vers le Christ avec une attitude de douleur et d’humilité profonde, suppliant de recevoir la grâce du rachat et de la conversion. Ou peut-être je ne grandis pas en sainteté par ce que je ne vois dans la vie que le matériel. Quand j’examine ma vie, je ne perçois pas la main de Dieu. Je suis incapable de reconnaître son action constante car fondamentalement, je ne crois pas avec une foi simple en la vérité de la présence du Christ et de l’amour de Dieu dans ma vie.

2. Ils la reçoivent aussitôt avec joie. Comme il facile est de s’engager à travailler pour grandir en sainteté dans un moment d’euphorie ! Comme il est difficile d’être fidèle à cet engagement dans ces petites choses qui sont le quotidien de nos existences ! Nous devons nous rendre compte, comme Job, que la vie de l’homme sur terre est un combat. Chaque moment, chaque jour, exige un attachement renouvelé à l’amour du Christ. Ce manque de persévérance est fréquent dans le travail apostolique. Il est dû à un manque d’humilité et d’amour du sacrifice. Il nous conduit à démissionner quand les choses deviennent trop difficiles. Quand un véritable effort est nécessaire, on se retranche derrière la fumée de nos propres sophismes, cachant ainsi notre manque d’amour pour le Christ et l’Eglise. Est-ce que nous nous y reconnaissons ? Faisons alors des excuses sincères à Dieu. Offrons-Lui un coeur humble et contrit d’avoir trahi son amour. En échange, Il nous offre le coeur affectueux d’un père qui veut nous protéger, nous bénir et nous accueillir dans sa maison pour toujours.

3. Certains ont porté du fruit : trente, soixante, cent pour un. Passons en revue les nombreuses grâces reçues de Dieu cette année : le pardon reçu dans le sacrement de la réconciliation, le Christ lui-même reçu dans l’eucharistie, et beaucoup d’actions de l’Esprit Saint dans notre vie personnelle. Soyons reconnaissants pour elles, et rendons-nous compte qu’elles sont l’oeuvre de Dieu, celui qui nous a tant aimé qu’il a envoyé son fils unique pour nous sauver. A cause de lui, ces grâces ont porté du fruit. Nous avons collaboré avec Dieu et Il a fait des merveilles en nous. Avec le psalmiste, pensons à la grande miséricorde et au grand amour de Dieu, "qui est l’homme que vous devriez vous occuper de lui ?" (Ps 8:4). Puis tournons-nous, avec Marie, vers le Magnificat (Lc 1:46-55) et chantons avec la même joie son chant humble de louange et d’action de grâces. Car vraiment le Seigneur nous a inondés de son amour.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, accorde-moi la grâce de voir à quel point j’ai correspondu à votre grâce, et à vous ouvrir mon coeur avec plus de générosité. Mon Dieu, aide-moi à transformer mon coeur en terre fertile pour que ta parole y prenne racine et que je porte les fruits que tu attends de moi.

Résolution

Au cours d’une conversation personnelle et intime avec le Seigneur, méditer ce que je dois changer dans ma vie et dans mon coeur pour être une terre fertile.